Bilan personnel, ralentissement et lucidité – un bilan personnel sans bullshit
En 2024, j’avais publié un petit billet sur l’inutilité de certains bilans.
Avec le recul, ils ne sont pas si inutiles.
Ils permettent surtout de voir où l’on perd du temps et où l’on doit se remettre en question.
Ce texte n’est pas un bilan comptable.
C’est une photographie d’un passage, entre ce qui s’est consolidé et ce qui s’annonce.
De mon côté, la période a été dense.
Sur le plan professionnel, je retiens la clôture d’un cycle de formations auprès de dirigeants et l’accompagnement de jeunes adultes vers un véritable tremplin pour l’emploi.
Nous les avons formés à la gestion de projet, avec une production concrète en fil rouge.
Ils ont ensuite porté l’événement avec notre soutien, et ils l’ont fait brillamment.
Je suis dorénavant Partner de Gameos, la société qui va produire les événements Helios Gaming.
J’ai aussi fait de très belles rencontres professionnelles et je vois émerger des projets solides pour la suite.
On aime souvent mettre en avant nos “achievements” personnels.
Parfois, c’est justifié.
Mais je crois que le plus important reste ailleurs.
Ralentir.
Partager du temps de qualité avec mes enfants.
Ça, c’est inestimable.
Chaque jour, je me répète une chose simple : Memento Mori.
Cela structure mes actions.
Je peux mourir demain.
Ou aujourd’hui.
Table des matières
✅ Top 2025
– J’ai disparu des réseaux sociaux. J’y ai gagné une liberté et une fluidité énormes dans mes journées. Les réseaux sont devenus des poubelles algorithmiques. Je ne m’y retrouve plus.
– J’ai lancé PUNCH.NOW, le rebranding de ma newsletter PUNCH. J’y ai intégré le personnage de Jean Michel. Il plaît, parce qu’il incarne l’archétype du mec médiocre qu’on croise partout. Et pourtant, on a toujours quelque chose à apprendre d’un Jean Michel.
– Je me suis sérieusement challengé en course à pied. Je peux désormais courir un trail de 36 km à jeun. En 2023 et 2024, j’étais surtout dans une logique de remise en forme. Aujourd’hui, mes routines fonctionnent réellement.
– J’ai tenu le challenge spartiate 300. Moins de séances de sport que l’année d’avant (317), mais plus qualitatives. Mon carnet d’entraînement ne ment pas, je progresse.
– J’ai changé ma pratique du trail. Je cours désormais en sandales. Et je l’assume totalement. J’ai dû réapprendre la course à pied.
– Je me suis plongé sérieusement dans les sujets climatiques. Le climat n’est que la partie visible de l’iceberg. Après quelques nuits d’éco-lucidité, une chose est claire : l’habitabilité de la planète est remise en question pour nos générations, pas pour un futur abstrait.
– La production des événements m’a conforté dans une idée simple : partager des activités sociales a bien plus de valeur que produire toujours plus.
– Zéro goutte d’alcool depuis bientôt deux ans. L’alcool est l’une des pires addictions. Il n’existe pas de dose modérée. Point.
– Onze parts de gâteau sur l’année. Mes seuls écarts. Zéro soda, zéro malbouffe, zéro sucre ajouté, zéro aliment transformé. Résultat : je pète la forme.
– Mes enfants, et en particulier ma fille de 12 ans, me disent combien ils sont heureux que je travaille de la maison.
Avant le COVID, « tu n’étais jamais là papa ».
J’imagine que je deviens un meilleur père.
🤮Flop 2025
– Je n’ai pas avancé sur mon livre Pourfendez les obstacles. La fenêtre de temps que j’avais accordée à l’écriture a surtout servi à PUNCH.NOW. Ce n’est ni un abandon ni un regret. Je tiens à terminer au moins un premier draft. Tout ce qui y est écrit a été vécu, appliqué, et reste volontairement simple. Beaucoup n’arrivent pas à changer parce qu’ils y vont trop fort, trop vite.
– Quitter les réseaux sociaux m’a offert une clarté mentale rare. En contrepartie, j’y ai perdu de la diffusion et du récit public. J’accepte ce compromis. Il est probablement possible de construire une trajectoire forte autrement, en laissant parler les actes plutôt que les algorithmes.
– Je dois rester vigilant. Ce qui m’a permis d’avancer peut devenir une exigence excessive envers les autres. Je ne peux pas attendre du monde qu’il se hisse à mes standards. Tant que la souffrance du changement reste inférieure à celle du statu quo, presque rien ne bouge.
– YouTube est en pause. Le retour est trop faible au regard du temps investi. Je ne vends pas des promesses ni des résultats instantanés. Je montre un chemin. La chaîne reste en ligne, car tout ce qui y est dit demeure valable.
🌱 2026
– Réduire ce que je fais. On parle sans cesse d’ajouter, d’empiler, d’optimiser. Je ne crois pas que la voie de la maîtrise passe par l’accumulation. Elle passe par le retrait.
– Orienter mes projets en lien avec la décrue énergétique déjà à l’œuvre. Certains organismes parlent de tensions dans quatre ou cinq ans. Si l’on sait lire entre les lignes, le mouvement a déjà commencé.
– Continuer ma quête du trail de 100 km en sandales. Après plusieurs mois de transition, les sensations sont très bonnes. Les courbatures après 20 kms ne dépassent plus vingt-quatre heures et, surtout, l’envie de courir est intacte. Le plaisir est décuplé par rapport aux chaussures molles et rigides.
– Intégrer un mode de fonctionnement moins centré sur l’efficience et la performance, et davantage sur le ralentissement. Introduire des activités sans objectif de progression. Jouer, simplement. Rejouer à Garou City of the Wolves avec un ami, comme il y a vingt ans.
– Mettre fin au misogi annuel pour en vivre plusieurs dans l’année. Une course à chaque changement de saison, plus le rituel des kilomètres d’anniversaire. Je n’aime plus faire la fête. Je préfère ritualiser le temps qui passe.
– Dormir parfois à même le sol, à la manière de Sénèque. Pour se souvenir que le confort n’est jamais acquis. Récemment, un matelas percé m’a forcé à dormir par terre. Le sol n’est pas confortable. Pourtant, j’ai bien dormi.
Voilà ce petit bilan.
Rien d’extraordinaire.
Juste de la progression ordinaire.
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Et toi c’est quoi ton personnel ? Ton top et ton flop ?
