ÉPOPÉE : De l’Arcade de Briey à l’Esport Français – 20 ans de terrain, de chutes et de victoires. De l’itérations aux formations top leader decideurs.
Je n’ai pas commencé ma carrière dans une tour en verre ou dans un incubateur.
Je l’ai commencée dans un salon trop petit, avec des câbles partout, un rêve trop grand et une salle d’arcade qui n’a jamais existé.
Nous étions en 2006.
Le jeu vidéo n’était pas un marché, l’esports n’était pas un secteur, et personne ne parlait encore de “compétences numériques”.
C’était une culture marginale, regardée avec suspicion par les élus, les éducateurs et les associations familiales.
Dans ce vide, j’ai créé Aux Frontières du Pixel.
Un nom démesuré, une ambition naïve, et aucune idée de ce qui allait suivre.
Je voulais juste partager ma passion.
J’ai fini par construire :
– des formations nationales pour le Ministère de la Justice,
– des dispositifs numériques territoriaux,
– des événements majeurs,
– un réseau éducatif,
– un bâtiment de 2500m²,
– un circuit esport français,
– et un savoir-faire qui traverse vingt ans de révolutions technologiques.
Ce qui suit n’est pas une success story à la LinkedIn.
C’est mon histoire brute, avec :
– les coups de chance,
– les coups de massue,
– les projets fous,
– les erreurs,
– les engueulades,
– les victoires arrachées,
– et les renaissances forcées.
Aucun vernis.
Aucune mythologie corporate.
Juste la vérité : le terrain, et ce qu’il m’a appris.
Voici comment une salle d’arcade qui n’a jamais vu le jour
a déclenché vingt ans de formations, d’événements, d’esport, d’éducation et d’itérations.
Mon épopée commence ici.
Table des matières
- ÉPOPÉE : De l’Arcade de Briey à l’Esport Français – 20 ans de terrain, de chutes et de victoires. De l’itérations aux formations top leader decideurs.
- Chapitre I — Aux Frontières du Pixel : la première flamme
- Chapitre II — La Conférence du CRIBIJ : le jour où tout s’est accéléré
- Le numérique, c’était la jungle.
- Ce chapitre m’a transformé :
- Chapitre III – Ministère de la Justice : le choc qui m’a projeté dans la cour des grands
- Le pivot : je deviens un formateur national
- Ce chapitre est un tournant
- Chapitre V — L’Ancrage Territorial : quand les territoires m’ont confié leurs clés
- Le Mondial Air Ballon : premier projet XXL
- La Cybersécurité avant que ce soit “à la mode”
- Le Diagnostic Territorial : radiographie d’une fracture invisible
- La Casa Numérique : le laboratoire d’un territoire
- Internet Pour Tous : toucher les collégiens à l’échelle d’un département
- Internet Pour Tous
- Les budgets à 5 chiffres, la confiance des élus, et la montée en puissance
- L’avant-esports : le moment où j’ai compris que je pouvais penser à grande échelle
- Pourquoi ce chapitre compte
- Chapitre Final. La chute, Reconstruction, Renaissance : la naissance de Super Leader
- 1. Le choc du réel
- 2. La Forge MAKANA — reconstruire par l’effort
- 3. Les Lectures qui ont forgé ma doctrine
- 🧠 1. Les Fondations Philosophiques – La pensée qui tient debout
- ⚙️ 2. Les Outils Opérationnels – Le cerveau comme arme stratégique
- 🏋️♂️ 3. Corps, Santé, Transformation – Le socle non négociable
- 4. La Doctrine — la Voie du Travailleur Debout
- 5. La Renaissance : SUPER LEADER
Chapitre I — Aux Frontières du Pixel : la première flamme
Je n’ai pas commencé avec des investisseurs, un business plan ou une vision long terme.
J’ai commencé avec une salle d’arcade qui n’a jamais vu le jour, un salon trop petit, des consoles partout et une intuition : le jeu vidéo pouvait rapprocher les gens.

Nous sommes en 2006.
Le jeu vidéo n’est pas encore une industrie culturelle leader.
L’esports n’existe pas comme mot.
Les médias n’en parlent qu’en cas de violence.
Les élus l’observent avec méfiance.
Les associations familiales montent au créneau dès qu’un gamin joue deux heures de trop.
Dans ce contexte hostile, je fonde Aux Frontières du Pixel, avec une bande d’amis, quelques consoles, et la conviction que le jeu vidéo n’est pas un problème, mais une passerelle sociale.
Le nom était plus grand que nous.
La vision aussi.
Mais c’est souvent comme ça que naissent les projets qui durent.

Le rêve d’arcade qui n’a jamais abouti
Au départ, l’objectif était simple :
ouvrir une salle d’arcade à Nancy.
Un lieu vivant, inspiré du Japon, où les gens se rencontrent autour d’une borne Street Fighter ou d’un flipper poussiéreux.
On avait les idées, l’enthousiasme, la naïveté…
On n’avait pas l’argent.
Alors on a fait ce que font les entrepreneurs du réel :
on a pris ce qu’on avait, là où on était.
Des consoles, des câbles, du débrouillard.
On a organisé notre premier mini-événement à Metz : 25 personnes, des télé CRT tremblotantes, et une énergie brute qui valait un festival.
On n’avait rien, mais on avait le feu.
Briey, le rendez-vous qui change tout
A cette époque, tout le matériel était stocké chez mes parents.
Chaque événement ressemblait à une mission commando.
Je me suis dit : “Ce n’est plus possible. Il nous faut un local.”
J’ai donc pris rendez-vous avec le maire de Briey, Guy Vatier.
Je voulais simplement un espace de stockage.
Je suis entré dans son bureau pour demander un placard.
Je suis ressorti avec un appartement, une mission publique et ma première table ronde institutionnelle.
Je revois la scène :
Le maire prend son téléphone :
— « Mlle Hortence, venez et prenez note »
Puis il appelle Séverine, chargée de communication :
— « Il me semble que l’appartement du 114, 1ère Rue, est libre.
Ces jeunes vont l’occuper.
La ville prend le loyer.
L’association la 1ère Rue prend les fluides. »
Je reste immobile.
Je ne comprends pas encore ce qui se passe.
Et il ajoute :
« En échange, vous organisez une table ronde sur les jeux vidéo pour tous les professionnels de la jeunesse.
Principaux de collège, éducateurs spécialisés, animateurs…
Je veux que vous expliquiez ces usages.
C’est un enjeu de société. »
Voilà comment, en dix minutes, un simple rendez-vous devient le point zéro de ma carrière de formateur.

Metz, les DS, Nintendo et le premier vertige
À ce moment-là, nous avions très peu d’expérience.
Et six mois plus tard, nous étions :
– à la Cité des Sciences,
– à présenter la dimension sociale des jeux vidéo,
– à organiser les DS In Metz,
– à voir Nintendo débarquer par surprise,
– et à les entendre dire :
« Continuez. Ce que vous faites est important. »
La Nintendo DS était une révolution silencieuse :
– jeu en réseau local sans internet
– partage d’un jeu sans posséder la cartouche
– connexion immédiate entre joueurs
On créait du lien social sans le savoir.
On tissait des communautés autour de machines portables.
On expérimentait le futur alors que personne ne le regardait.

La première conférence — trois nuits blanches et une naissance
Puis vint ma première conférence.
La fameuse table ronde imposée par le maire.
Je n’ai pas dormi pendant trois jours.
Je voulais être à la hauteur.
Je me suis noyé dans des pages et des pages de texte.
Des slides trop longues, trop denses, trop théoriques.
J’étais stressé, mal à l’aise, hésitant.
Et pourtant…
Cette conférence fut un succès total.
Parce que ce n’était pas une performance.
C’était un transfert de réalité.
Un témoignage.
Un pont tendu entre deux mondes qui ne se parlaient pas :
celui des institutions, et celui des joueurs.
Je présentais dans la salle du conseil municipal de Briey, une salle splendide, intimidante, symbole de pouvoir et de traditions.
Et moi, j’étais là, 26 ans, avec mes consoles, mes câbles, mes analyses venues du terrain.

Les deux révélations que j’ai eu avec ce chapitre
1. Je découvre que j’aime transmettre.
Pas comme un prof, mais comme un passeur de mondes.
Je parle le langage des joueurs.
Je comprends les institutions.
Je me place entre les deux.
Je traduis.
Et ça fonctionne.
2. Je comprends que le monde veut du concret, pas du vernis.
Pas des opinions.
Pas des polémiques.
Du vécu.
De la technique.
Du réel.
Du terrain.
La naissance de la Médiation Numérique
Ce jour-là, sans discours, sans stratégie, sans branding, se crée l’un des piliers fondateurs de ma carrière :
La Médiation Numérique d’Aux Frontières du Pixel.
Pas la médiation numérique des rapports institutionnels.
La vraie.
Celle qui se construit :
– dans les salles municipales
– dans les ateliers improvisés
– dans les projets que personne n’avait imaginés
– avec les publics que tout le monde avait oubliés
– avec les outils qu’on devait parfois inventer nous-même
Une médiation vivante.
Une médiation debout.
Une médiation qui prend le monde comme il vient et qui répond par l’action.
l’étincelle
Tout ce qui vient ensuite, les formations nationales,
le Ministère de la Justice, les dispositifs territoriaux, l’OFQJ, l’esports,
les événements géants, est né de cette scène fondatrice :
Un maire qui appelle deux personnes,
une salle du conseil municipal,
un local vide,
et un jeune qui dit “oui” sans savoir faire,
mais qui apprend en avançant.
C’est le propre des vraies trajectoires :
Elles ne commencent pas avec un triomphe.
Elles commencent avec un saut dans l’inconnu.
Chapitre II — La Conférence du CRIBIJ : le jour où tout s’est accéléré
Si le premier chapitre m’a propulsé dans la médiation numérique,
le deuxième m’a projeté dans la formation professionnelle.
Pas parce que je l’avais prévu.
Parce qu’un matin, un appel banal a déclenché une cascade impossible à arrêter.
Nous sommes en 2010.
Le monde commence à basculer, silencieusement.
Les institutions ne comprennent plus leurs jeunes.
Les professionnels sentent que quelque chose leur échappe.
La fracture numérique n’est pas encore un concept, mais tout le monde la vit déjà.
C’est dans ce chaos que le CRIBIJ de Nancy me contacte.
“Vous comprenez ce qui se passe sur le Web 2.0 ?”
On me propose d’intervenir lors d’une conférence sur un sujet encore flou pour la majorité des gens :
Le Web 2.0.
À cette époque :
– Ouvrir un blog demandait encore de savoir coder,
– WordPress n’était qu’un jouet,
– Facebook venait d’atterrir en France,
– Twitter était un oiseau que personne ne comprenait,
– les smartphones n’avaient pas encore transformé l’humanité,
– les flux RSS étaient l’outil principal de veille,
– YouTube était un site étrange où des ados mettaient des vidéos de skate,
– les réseaux sociaux ne dictaient pas encore l’économie,
– l’attention humaine n’était pas encore un marché.
Une salle pleine, des regards inquiets, un monde qui bascule
Le jour J, je me retrouve devant une salle composée de :
– de professionnels de la jeunesse
– de directeurs d’institutions
– de principaux de collège
– d’éducateurs spécialisés
– de médiateurs
– de travailleurs sociaux
Personne n’a encore les mots pour décrire ce qui se passe.
Moi non plus.
Mais j’ai vécu ce web-là en direct :
Ils arrivent avec des questions en tête :
« Pourquoi les jeunes ne nous écoutent plus ? »
« Pourquoi ils vivent sur Internet ? »
« Qu’est ce que Facebook change dans leurs comportements ? »
Moi non plus, je n’ai pas toutes les réponses.
Mais j’ai vécu ce monde de l’intérieur.
Et je sais comment l’expliquer.
La phrase qui a tout changé
Je commence par poser la seule chose qui compte :
« Le Web 2.0 n’est pas un outil.
C’est un changement de civilisation. »
Silence dans la salle.
Je déroule alors :
– comment les barrières d’entrée tombent,
– comment la communication devient horizontale,
– comment les jeunes produisent du contenu au lieu de le consommer,
– comment les institutions perdent leur rôle traditionnel,
– comment la viralité crée de nouveaux comportements,
– comment les communautés remplacent les structures,
– comment l’autorité change de forme.
Je leur montre quelque chose qu’ils pressentaient sans le nommer :
leur cadre de référence était devenu obsolète.
À la fin, une éducatrice vient me voir :
« Je n’avais jamais compris pourquoi les jeunes ne réagissaient plus comme avant.
Là, j’ai compris. »
Ce jour-là, je découvre le pouvoir d’un mot juste, posé au bon moment.
Quand une conférence devient une formation… puis un programme
Quelques jours après, le CRIBIJ me recontacte.
« On voudrait proposer une formation d’une journée complète pour nos équipes.
Vous pouvez en animer une ? »
Je pensais faire une intervention unique.
Ca devient un cycle. Puis une série. Puis un programme.
Les thématiques s’enchaînent :
– comprendre les réseaux sociaux
– l’évolution des usages adolescents
– la veille numérique avec les flux RSS pour piloter sa veille (on pouvait encore construire un web à la carte…)
– la sécurité numérique
– le rapport au temps et à l’attention
– le rôle du numérique dans les dynamiques familiales
– les premiers cadres de prévention des risques
À cette époque, le mot « cyberaddiction » commence à se répandre.
Un mot mal utilisé, mais un mot utile : il attire l’attention sur un phénomène réel.
Moi, j’étudie la psychologie, je me passionne pour le comportement, la cognition, la dépendance.
J’entre dans le sujet comme un chercheur-artisan.
Je lis, je teste, je confronte.
Je crée des grilles d’analyse pour aider :
– les animateurs BAFA
– les éducateurs
– les encadrants jeunesse
– les directeurs de structure
– les travailleurs sociaux
L’objectif :
démystifier le numérique pour redonner aux adultes un pouvoir qu’ils avaient perdu sans s’en rendre compte.
Le retour des stagiaires est frappant :
« On repart avec des outils réels »,
« On comprend enfin comment accompagner nos jeunes »,
« Ce n’était pas une formation, c’était une révélation. »
Sans le savoir, j’entre dans un métier que personne ne m’avait enseigné :
former des professionnels dans un monde qui change plus vite que la pédagogie.
Le numérique, c’était la jungle.
Je devais devenir le guide.
Ce n’était pas une formation classique.
Les BAFA, les éducateurs, les animateurs, les directeurs de structure arrivaient avec :
– des inquiétudes,
– des cas réels,
– des incompréhensions,
– des conflits,
– des situations explosées,
– des jeunes plus rapides qu’eux.
Ils me disaient :
« On n’a jamais été formés à ça. »
Alors je récupérais ma double compétence :
– psychologie (mon parcours universitaire),
– culture du jeu vidéo et du numérique (mon parcours de terrain).
Je créais des outils concrets :
des grilles, des analyses, des exercices, des méthodes.
Je donnais des clefs aux pros pour reprendre le contrôle.
Pour comprendre avant de juger.
Pour encadrer avant de sanctionner.
Pour accompagner sans diaboliser.
Avant les dark patterns, j’expliquais déjà les pièges invisibles
La captologie, les mécanismes de dépendance attentionnelle, les boucles comportementales, tout cela n’était pas encore dans les médias.
Et pourtant, je les voyais déjà sur le terrain.
Je montrais :
– pourquoi les notifications fonctionnent comme des appâts,
– pourquoi le doom scrolling hypnotise,
– pourquoi la récompense variable crée la dépendance,
– pourquoi les réseaux sociaux sont structurés comme des casinos cognitifs.
Les professionnels réalisaient qu’ils n’étaient pas “nuls en numérique”.
Ils avaient juste été jetés dans un monde sans mode d’emploi.
La génération impossible à rattraper
Je montre à quel point les changements sont historiquement violents :
“Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité,
une génération ne peut plus transmettre un monde 100 % valide à la suivante.”
Je donne des exemples concrets :
– ma grand mère n’a jamais eu Internet ni téléphone portable,
– mes parents, je les ai formés… et ils ne maîtrisent toujours pas vraiment,
– ma génération se prend pour des digital natives, mais en réalité, ce sont souvent des digital illiterate,
– mes enfants, à 4 ans, parlent déjà aux commandes vocales, utilisent YouTube, et vivent dans un monde où un smartphone permet de suivre un enfant en temps réel.
Et par dessus ça, on colle :
– la blockchain,
– l’économie collaborative,
– le streaming,
– les IA,
– l’économie des données,
– les modes bullshit et le cirque des “experts” qui apparaissent à chaque nouvelle hype.
Je fais le lien entre tout ça.
Je coupe le brouillard.
Je donne des points de repère.
Ce chapitre m’a transformé :
– Je ne fais plus simplement des événements.
– Je forme des adultes dans un monde qui change trop vite.
– Je deviens un point d’ancrage pour les institutions.
– Je sors du hobby pour entrer dans le métier.
– Je comprends que le terrain est mon laboratoire.
– Je découvre que transmettre est une vocation.
– Je prends conscience que le numérique n’est pas qu’un outil :
c’est un changement d’époque.
Ce chapitre est le pont entre :
le jeune passionné qui bricolait des événements locaux
et
le formateur capable d’accompagner des professionnels confrontés à des enjeux nationaux.
Il ouvre la porte au prochain saut :
le Ministère de la Justice.
Chapitre III – Ministère de la Justice : le choc qui m’a projeté dans la cour des grands
Il y a des appels qui ne ressemblent à rien…
et puis il y a ceux qui coupent ta trajectoire en deux.
Pour toi, ce moment est arrivé un après midi ordinaire.
Un numéro inconnu.
Une voix posée, professionnelle, habituée à gérer des situations humaines complexes.
« Bonjour, je suis la responsable de formation du pôle territorial du Ministère de la Justice, Protection Judiciaire de la Jeunesse à Nancy. »
Instantanément, je redresse le dos.
Ce n’est plus un centre de loisirs, un CCAS ou une conférence Web 2.0.
C’était l’État, et pas n’importe laquelle des institutions :
celle qui accompagne les jeunes placés, les mineurs délinquants, les situations les plus dures, les éducateurs les plus exposés.
La responsable continue :
« Nous sommes convaincus que les jeux vidéo font partie de la vie des jeunes que nous suivons. Mais nos professionnels ne comprennent pas leurs usages.
On a besoin d’un stage pour les former.
Est ce que vous pouvez construire quelque chose pour nous ? »
Carte blanche.
Aucun cadre préétabli.
Aucun manuel.
Juste un enjeu immense :
former les éducateurs du système judiciaire, ceux qui accompagnent les cas les plus difficiles, les plus fragiles, les plus explosifs.
Je ne me suis pas défilé.
Je n’ai pas hésité.
« Oui. On va le faire. »
Et c’est ainsi que que l’on entre dans un autre monde.
Construire une formation pour ceux qui voient le pire
Former des éducateurs PJJ, c’est tout sauf anodin.
Ce sont des professionnels qui :
– travaillent avec des jeunes en rupture totale,
– vivent des situations violentes,
– sont confrontés à des crises familiales,
– voient la détresse brute, sans filtre,
– gèrent l’urgence, l’opposition, la colère,
– sont en première ligne de la réalité humaine.
Et pourtant, ces mêmes jeunes passent des heures sur les jeux vidéo.
Pour eux, ce n’est pas un loisir.
C’est un refuge.
Un espace de régulation.
Parfois le seul endroit où ils ont un sentiment de maîtrise.
Personne ne savait comment utiliser ce média dans un cadre éducatif.
Alors j’ai construit ce que personne n’avait encore tenté.
Je conçois un stage de 4 jours d’une densité que je ne mesurerai qu’après coup
Je mélange :
– psychologie,
– analyse comportementale,
– design de jeu,
– usages numériques,
– médiation éducative,
– prévention des risques,
– jeux vidéo en situation,
– et pédagogie appliquée.
Je crée un stage complet, une architecture pédagogique conçue comme un pont entre deux mondes :
le jeu vidéo et l’éducation spécialisée.
C’était un pari fou.
Mais j’étais prêt.
Les quatre jours de formation. Quand le terrain rejoint la théorie
Le premier matin, les éducateurs arrivent.
Beaucoup plus âgés que toi.
Expérimentés.
Ancrés dans le réel dur.
Ils te regardent avec un mélange de curiosité et de scepticisme.
Tu as la tête d’un gamin qui va leur parler de Mario et de Counter Strike.
Ils n’ont aucune idée de ce qu’ils vont vivre.
Toi non plus.
Jour 1 : présenter le marché et casser les croyances
Tu approches le jeu vidéo comme un sociologue aborde une ville.
Tu parles d’architecture, de mécaniques, de boucle de feedback, de socialisation, d’apprentissage implicite.
Tu expliques pourquoi un jeune en souffrance va s’accrocher à un jeu spécifique.
Ce qu’il y cherche.
Ce qu’il y régule.
Ce qu’il y fuit.
Ce qu’il y trouve.
Un éducateur te dit :
« Je n’avais jamais compris pourquoi nos jeunes s’enfermaient autant dans les jeux.
Là, ça prend sens. »
Son regard vient de changer.
Tu viens de débloquer quelque chose.
Jour 2 et 3 plonger dans le jeu
Je transforme la salle de formation en laboratoire.
On joue.
Beaucoup.
Mais pas pour “s’amuser”.
On joue pour observer :
– Counter Strike (coopération, stress, prise de décision)
– Starcraft (anticipation, stratégie, gestion cognitive, habilité motrice)
– Trackmania (répétition, maîtrise, progression)
– Bomberman à 10 (conflits, alliances, dynamique de groupe)
– Dance Dance Revolution (coordination, engagement corporel)
– Des jeux indépendants courts mais émotionnellement puissants
Tu observes.
Tu débriefes.
Tu analyses les comportements.
Je montre le lien entre les comportements en jeu et ceux observés en PJJ.
– la gestion de la frustration
– la prise de décision
– la hiérarchie implicite
– la collaboration
– le rapport à la règle
– la résilience
– les compétences cognitives et motrices
Ils n’avaient jamais envisagé le jeu vidéo comme miroir comportemental.
Et pourtant, tout est là.
Jour 4 : Transformer le jeu vidéo en outil éducatif structuré
Ce jour-là, je n’explique pas.
Je transmets.
Je leur montre comment :
– introduire le jeu vidéo dans leurs structures,
– utiliser une mécanique pour travailler une compétence,
– canaliser un groupe via un jeu,
– décoder les signaux faibles,
– observer sans juger,
– transformer une session de jeu en outil d’accompagnement éducatif.
Chaque éducateur repart avec un protocole clair, une boîte à outils applicable dès le lendemain.
C’est à ce moment-là que je vois dans leurs yeux :
« On peut vraiment utiliser ça pour travailler ? »
Oui.
Et c’est tout l’objet de cette formation.
L’expérience émotionnelle, quand un jeu de 60 secondes bouleverse la salle
Ce jour-là, je leur montre des jeux expérimentaux, très courts.
Certains durent moins d’une minute.
Mais ils frappent là où les mots n’arrivent pas.
Je me souviens encore du premier jeu qui m’a fait pleurer.
Je vois les éducateurs traverser la même onde.
Il n’y a plus de scepticisme.
Plus de distance.
Plus de préjugés.
Juste l’humain.
C’est là que je comprends que cette formation va rester.
La phrase que je n’oublierai jamais
À la fin, un éducateur vient te voir.
Il te serre la main.
« C’est la meilleure formation que j’ai eue dans toute ma carrière. »
Je reste silencieux.
Je souris.
Je ne dis pas la vérité :
c’était ma première formation PJJ.
Quelques semaines plus tard, la responsable me confie :
« Vous étiez en concurrence avec un expert parisien très reconnu.
Vous maîtrisiez mieux le sujet que lui. »
Je ne m’y attendais pas.
Ce fut un choc.
Un pivot.
Le pivot : je deviens un formateur national
Après cette formation, tout change.
Je ne suis plus :
– un organisateur d’événements,
– un passionné des usages numériques,
– un médiateur improvisé.
Je deviens une référence institutionnelle dans :
– les usages numériques,
– la compréhension des jeunes,
– l’intégration du jeu vidéo dans l’éducation spécialisée,
– la formation professionnelle.
La PJJ m’ouvre les portes de :
– réseaux éducatifs nationaux,
– CCI,
– structures territoriales,
– Fédérations d’éducation populaire,
– centres éducatifs,
– collectivités.
C’est le moment où mon expertise sort du local pour entrer dans le national.
Ce chapitre est un tournant
Ce n’est pas juste une formation réussie.
C’est le moment où l’État me reconnaît.
Le moment où je comprends que :
– le terrain peut être un laboratoire,
– le jeu vidéo peut être un outil éducatif majeur,
– le numérique est un miroir des fractures humaines,
– et que mon rôle est d’accompagner ceux qui accompagnent.
Ce chapitre est la frontière claire entre “je débute” et “j’entre dans la cour des grands.”
Chapitre V — L’Ancrage Territorial : quand les territoires m’ont confié leurs clés
Quand la formation PJJ a explosé, un nouveau cycle s’est ouvert dans ma vie.
Je venais de prouver que je pouvais former des éducateurs de l’État, les professionnels qui voient les situations les plus complexes et les plus humaines.
Et cette crédibilité a agi comme un levier.
Du jour au lendemain, on ne m’a plus demandé “de l’animation”.
On m’a confié des projets de territoire, des dispositifs structurants, des missions où je n’avais pas le droit à l’erreur.
Ce chapitre, c’est celui où je quitte l’échelle locale pour entrer dans la transformation territoriale.
Le Mondial Air Ballon : premier projet XXL
Tout commence par un projet improbable, comme souvent dans ma vie.
Le Mondial Air Ballon, plus grand rassemblement d’aérostiers au monde, sur la base de Chambley.
À l’époque, la directrice de territoire, Mylène Gauche – une personne exceptionnelle, aujourd’hui décédée – m’ouvre des portes que je n’aurais jamais imaginées.
Le Département 54 est en train de déployer son réseau haut débit, et l’événement devient un terrain d’expérimentation :
– installation d’un réseau wifi géant,
– station météo numérique pour les aérostiers,
– espace de travail pour les journalistes,
– découverte des nouveaux usages pour le grand public.
On parle d’une époque où avoir 6 Mo symétriques dans la campagne, c’était de la science-fiction.
Je me retrouve à habiller le stand du Département, à installer des machines dernière génération, à proposer des animations grand public et… à improviser ma première mission de cybersécurité.
La Cybersécurité avant que ce soit “à la mode”
Pour rendre la cybersécurité accessible, je dois être créatif.
J’invente deux modules ultra percutants :
– une simulation de keylogger sur une machine,
– un test de force des mots de passe.
En deux minutes, les visiteurs comprennent des risques qu’aucune affiche ne leur aurait expliqué.
Résultat :
Le responsable des usages numériques du Département, Pierre-Jean Damotte, vient me voir et me dit :
“Tes ateliers sont ceux qui fonctionnent le mieux.
Tu devrais en faire une formation complète.”
Il a raison.
Encore aujourd’hui, le mot de passe le plus utilisé en France reste… 123456.
Ce retour sera l’un des déclencheurs de mes futurs contenus sur la cybersécurité.
Le Diagnostic Territorial : radiographie d’une fracture invisible
Quelques mois plus tard, on m’appelle pour un diagnostic territorial des espaces numériques.
Je ne suis pas un expert en études.
Mais comme toujours :
je dis oui, puis j’apprends en marchant.
Je passe des heures au téléphone.
Je visite les structures.
Je rencontre les acteurs.
Le constat est sans appel :
– des espaces numériques tenus par des gens passionnés,
– mais souvent sans culture numérique,
– sans vision globale,
– sans cadre pédagogique,
– et surtout gérés par des bénévoles qui s’épuisent.
Le Département veut aller plus loin.
On restructure tout.
La Casa Numérique : le laboratoire d’un territoire
Dans les locaux du Département, on crée un espace pilote :
La Casa Numérique.
C’est là qu’on va tester, formaliser, concevoir.
Avec la Mission Numérique, on construit un dispositif inédit :
– un réseau territorial d’acteurs,
– un catalogue de 35 formations,
– des ateliers sur tout le territoire,
– des rencontres d’acteurs remarquables,
– une montée en compétences massive des professionnels.
Ce dispositif sera déployé dans trois territoires,
et existe encore aujourd’hui.
Ce n’est plus du bricolage.
C’est du développement territorial.
Internet Pour Tous : toucher les collégiens à l’échelle d’un département
À force de connecter les points, un nouveau projet apparaît.
Le Département veut une action d’envergure autour des usages numériques pour les jeunes.
On conçoit alors, avec Kinexpo – l’un de mes partenaires historiques – un dispositif appelé :
Internet Pour Tous
Un réseau complet de conférences sur l’ensemble du territoire,
accompagné d’un livret pédagogique distribué…
à tous les collégiens du département.
Une diffusion massive.
Un contenu structuré.
Une responsabilité immense.
Puis la version 2 du livret sort.
On continue d’avancer, de former, de prévenir, de guider.
Là, je comprends quelque chose d’essentiel :
Je ne suis plus un prestataire.
Je suis un acteur du territoire.
Les budgets à 5 chiffres, la confiance des élus, et la montée en puissance
Les projets s’enchaînent :
– ateliers seniors,
– cybersécurité,
– diagnostics,
– projets d’acculturation numérique,
– réseaux d’acteurs,
– accompagnement des assistantes sociales face à la dématérialisation,
– médiation dans les structures jeunesse,
– interventions institutionnelles.
Trois ans plus tôt, je peinais à faire 300€ sur un événement.
Maintenant, je gère des projets à 5 chiffres,
avec des élus, des directeurs de service, des réseaux départementaux.
Pas parce que j’avais le bon diplôme.
Parce que j’avais le bon terrain.
Parce que j’apportais des solutions concrètes.
Dans chaque mission, il y avait la même équation :
Un territoire a un problème.
On m’appelle.
Je trouve une solution.
Je la mets en oeuvre.
Et ça fonctionne.
C’est la définition même de l’ancrage territorial.
L’avant-esports : le moment où j’ai compris que je pouvais penser à grande échelle
Cette période finale prépare le terrain pour la transition vers l’esports.
Je savais désormais :
– travailler avec des institutions,
– structurer des projets complexes,
– connecter des enjeux micro et macro,
– déployer des dispositifs sur plusieurs communes,
– gérer des acteurs,
– organiser des équipes,
– monter des budgets,
– concevoir des outils pédagogiques,
– former des centaines de personnes.
L’esports allait devenir la grosse vague, mais sans cette décennie de terrain, je n’aurais jamais pu la surfer… Mais en réalité je suis la vague.
Pourquoi ce chapitre compte
Sans l’appel du Ministère,
sans la confiance du Département,
sans le Senior Numérique,
sans la Casa,
sans les diagnostics,
sans les réseaux d’acteurs,
le reste n’aurait pas pu exister.
Ces projets territoriaux m’ont donné :
– la légitimité,
– la méthodologie,
– les réseaux,
– la crédibilité,
– la résilience,
– et l’audace nécessaire pour construire ensuite : des événements géants, des dispositifs esports, des écoles, des actions nationales et aujourd’hui, toute ma philosophie PUNCH.
C’est ici que j’ai quitté le statut de “passionné compétent”.
Et que je suis devenu un opérateur stratégique.
J’avais franchi un seuil.
Je n’étais plus dans la passion, mais dans l’opérationnel stratégique.
Je construisais des structures, des équipes, des projets à grande échelle.
Je croyais être prêt pour l’avenir… Puis 2020 m’a rappelé une vérité simple :
Personne n’est à l’abri du réel !
Chapitre Final. La chute, Reconstruction, Renaissance : la naissance de Super Leader
Il y a des périodes qui ressemblent à une fin.
En vérité, ce sont des portes.
Pendant des années, j’ai construit un empire dans l’esport et l’événementiel.
Un bâtiment de 2500 m² dédié au gaming. Le plus grand circuit événementiel de France. Des équipes championnes du monde. Des écoles esports sur trois sites. La co-production de Metz Torii 1 et 2, 13 000 puis 16 000 visiteurs.
Une équipe de trente à quarante personnes.
Tout cela demandait une vision, une rigueur, une endurance que peu de gens imaginaient.
Puis un virus a tout balayé.
Pas symboliquement.
Vraiment.
Les événements se sont arrêtés.
Les budgets se sont effondrés.
Les structures se sont vidées.
Les projets ont disparu.
Du jour au lendemain, je suis passé du sommet à une table vide et un silence total.
1. Le choc du réel
Le monde moderne aime faire croire que la vie est douce, stable, confortable.
La réalité, elle, est beaucoup plus brute.
J’ai encaissé la chute de plein fouet.
Financièrement.
Mentalement.
Identitairement.
Et pourtant… c’est dans ce moment que j’ai fait mon choix.
Plutôt que de m’effondrer, j’ai décidé de prendre la responsabilité totale.
Une phrase m’a traversé et ne m’a plus quitté :
Si c’est de ma faute, alors j’ai de quoi agir.
Si ce n’est pas de ma faute, alors je suis condamné.
J’ai choisi la première option.
C’est le fondement de l’extrême ownership.
Et c’est ce qui m’a sauvé.
2. La Forge MAKANA — reconstruire par l’effort
Au lieu de sombrer, j’ai créé une forge.
Un système.
Un dojo permanent.
Je l’ai appelé MAKANA.
J’ai transformé chaque journée en entraînement pour le monde dur :
– sport quotidien
– course à jeun
– art martiaux
– rucking
– renforcement minimaliste
– sessions de souplesse
– mise en scène d’inconfort
– misogi annuels
– routine mentale stoïque
– discipline absolue
Je me suis reconstruit par le corps, car on ne rebâtit pas un esprit dans un corps faible.
Ce n’était pas du développement personnel.
C’était du développement fonctionnel.
3. Les Lectures qui ont forgé ma doctrine
(Ceci est la bibliothèque intérieure du Projet Nakama & du programme Super Leader)
Quand tout s’est effondré, j’aurais pu chercher des excuses.
J’ai choisi de chercher des fondations.
J’ai plongé dans des œuvres qui ne donnent pas des recettes,
mais qui forgent des trajectoires.
Des livres capables de réarmer un individu mentalement, physiquement et stratégiquement.
Beaucoup lisent pour se distraire.
Moi, j’ai lu pour me reconstruire.
Et chaque livre ici, je l’ai appliqué, testé, pressé jusqu’à l’os.
Voici les trois piliers qui ont redonné une colonne vertébrale à ma vie
et qui irriguent aujourd’hui Super Leader.
🧠 1. Les Fondations Philosophiques – La pensée qui tient debout
Ces ouvrages m’ont appris ce que personne ne t’enseigne à l’école :
comment affronter le réel quand il frappe fort.
– Daily Stoic Meditation – Ryan Holiday & Stephen Hanselman
– Pensées pour moi-même – Marc Aurèle
– Lettres à Lucilius – Sénèque
– Le Manuel (Enchiridion) – Épictète
– Antifragile – Nassim Nicholas Taleb
– Le Mythe de Sisyphe – Albert Camus
– L’Ego est l’Ennemi – Ryan Holiday
– La Confiance du Spartiate – Rodolphe Oppenheimer (ou selon ton édition : Louis Selim)
– Faîtes ce que vous n’aimez pas – Brian Tracy (titre FR variable selon édition)
Ici, j’ai compris :
La souffrance ne détruit que ceux qui n’ont pas de structure intérieure. Les autres deviennent dangereux.
⚙️ 2. Les Outils Opérationnels – Le cerveau comme arme stratégique
Ces livres ont transformé ma manière de travailler, de décider et de transmettre.
Ils sont la matrice de Super Leader.
– Atomic Habits – James Clear
– Indistractable – Nir Eyal
– 48 Laws of Power – Robert Greene
– How to Win Friends and Influence People – Dale Carnegie
– The Psychology of Money – Morgan Housel
– Zero to One – Peter Thiel & Blake Masters
– 100M Offers – Alex Hormozi
– The Diary of a CEO (33 Laws of Business & Life) – Steven Bartlett
– L’Art de la Guerre – Sun Tzu
– Tools of Titans – Tim Ferriss
– Tribe of Mentors – Tim Ferriss
Et j’ai compris ceci :
La discipline bat le talent, la stratégie bat la motivation, et la constance bat tout le reste.
🏋️♂️ 3. Corps, Santé, Transformation – Le socle non négociable
Ces livres ont façonné la version de moi qui court 30 km à jeun
et qui utilise le réel comme dojo.
– Born to Run – Christopher McDougall
– Access Autonomy – Olivier Lafay
– 110 exercices sans matériel – Olivier Lafay
– Why We Sleep – Matthew Walker
– Le guide de la souplesse absolue – Olivier Lafay
– Comfort Crisis – Michael Easter
– A Hunter-Gatherer’s Guide to the 21st Century – Heather Heying & Bret Weinstein
Ici, j’ai intégré un principe fondateur :
Le corps précède l’esprit. Tu ne peux pas penser comme un guerrier si tu vis comme un mollusque.
4. La Doctrine — la Voie du Travailleur Debout
En reconstruisant mon corps, mon esprit et ma vision, j’ai vu émerger une architecture plus profonde.
Une doctrine réelle, pas théorique.
Elle dit ceci :
– Le confort rend faible.
– La mollesse détruit les ambitions.
– Le réel est le meilleur dojo.
– La discipline est un acte spirituel.
– La vie est une suite d’obstacles, et c’est très bien ainsi.
– Le corps entraîne l’esprit, et l’esprit entraîne tout le reste.
C’est la colonne vertébrale qui soutient désormais le Projet Nakama.
C’est la philosophie qui m’a permis de me relever.
C’est la Voie du Travailleur Debout.
5. La Renaissance : SUPER LEADER
À ce moment-là, tout s’est relié.
Mes 20 ans de terrain :
médiation numérique, PJJ, seniors, institutions, collectivités, cybersécurité, territorial, esport, événements, écoles, équipes.
Ma reconstruction physique :
MAKANA, routines, discipline, endurance.
Ma reconstruction mentale :
philosophie, stratégie, psychologie, leadership.
Tout formait un tout cohérent.
Il manquait juste un cadre pour le transmettre.
Alors j’ai créé SUPER LEADER.
Pas une formation.
Pas un module.
Une transmission forgée par le réel.
Un programme pour :
– cadres
– dirigeants
– entrepreneurs
– chefs de projet
– responsables d’équipe
– personnes qui veulent redevenir fonctionnelles dans un monde dysfonctionnel
C’est du leadership debout.
Du management par le réel.
De la psychologie opérationnelle.
De la discipline appliquée.
De la stratégie incarnée.
Super Leader n’est pas né d’un succès.
Il est né d’une chute, d’une reconstruction
et d’un refus absolu de devenir un homme faible.
Et c’est pour ça qu’il fonctionne.
C’est pour ça que je peux le transmettre.
Et c’est pour ça que je continue d’avancer.