Courir, mais ne point mourir ! Misogi, mon Challenge extrême.

Table des matières

• Courir, mais ne point mourir ! Misogi, mon Challenge extrême.🌋
• Vis ton dernier jour ! 🚀
• Découverte du Misogi – Va au-delà de tes limites au moins une fois par an ! 💪
• Ce challenge Misogi Last Day on Earth 🌍
• Ma préparation secrète pour mon dernier jour 🗝️
  • Phase 1, mon plan d’entraînement 📋
  • Ma préparation secrète : Phase 2, mon ressenti 🤔
  • Ma préparation secrète : les ajustements finaux 🎯
    • Les équipements 👟
    • Alimentation 🍽️
    • Premiers résultats 🚀:
• La montagne 🏞️
  • Le D Day, mon dernier jour commence. 🔥
  • La montée, le parcours, le misogi ⛰️
  • Le point de fusion 🌌
• Conclusion sur mon expérience de Misogi 📝

Courir, mais ne point mourir ! Misogi, mon Challenge extrême.🌋

J’ai décidé de vivre cet été, mon dernier jour sur terre, en le combinant avec un challenge extrême, le Misogi. 🏞️

Tu vas découvrir dans mon post :

➡️ La philosophie comme vecteur de challenge 💡

➡️ Comment j’ai défini mes objectifs et comment tu peux mettre en place les tiens 🎯

➡️ Ce que le sport, la nutrition et la persévérance, peuvent nous apprendre sur nous-mêmes 🥗

➡️ Comment challenger ta vie… mais ne meurs pas ! 🌱

C’est la période estivale et j’espère que tu en profites bien. ☀️ J’aime cette période de l’année pour te partager mes retours d’expérience en course à pied cette année. (Tu peux lire mes aventures de l’année dernière ici).

Cette année, j’ai décidé de partir en vacances à la montagne pour deux raisons :

👉 Je me suis passionné pour la course en haute altitude depuis quelques années, cette discipline s’appelle le Skyrunning, c’est le fait de courir en montagne à des altitudes de plus de 2000m. 🏔️

👉 J’avais un autre objectif en tête :

Réaliser le challenge Stoïque 21 du New Year New You 2024, qui consistait à vivre son dernier jour sur terre.

🧘‍♂️ La découverte de ce challenge a bouleversé ma vision des choses.

Prends le temps de réfléchir, nous avons tous de grandes aspirations, de grands projets, nous imaginons notre retraite idéale sur terre, mais sans jamais réaliser aucune action qui nous permette de concrétiser nos aspirations.
Au final, nous aurons été présents sur terre sans jamais vraiment vivre.

Je t’invite à relire mon article sur ce que ma apporté ce challenge, j’ai été assez abasourdi par cette vision des choses. 🌍

« Le temps nous l’avons, c’est juste que nous le gâchons !« 
Sénèque

Vis ton dernier jour ! 🚀

J’avais communiqué sur mes intentions, uniquement à ma compagne au moment de la réalisation du challenge stoïque.

Maintenant que c’est passé, je peux dévoiler ce que cela serait de vivre mon dernier jour sur terre :

Il s’agissait pour moi de vivre pleinement, en me levant le matin, d’aller courir sur les hauteurs et de retrouver ma famille. 🏃‍♂️👨‍👩‍👧‍👦

Et oui, rien d’impressionnant, décrit comme cela, c’est juste un jour parmi tant d’autres. J’ai mis en place cette routine depuis deux ans, je l’intitule : « une journée comme toutes les autres » et elle me convient parfaitement.

Je n’ai besoin de rien de plus pour être heureux que de faire du sport et de retrouver ma famille.

Dans le cadre de mes recherches, tout démontre que vouloir toujours plus est un biais psychologique qui nous a permis de survivre jusqu’ici. cependant, si nous n’en prenons pas conscience, c’est la voie certaine vers une vie misérable car nous passons d’insatisfaction en insatisfaction. Chaque fois que tu acquiers une nouvelle possession, tu reçois un shot de dopamine, tu es heureux sur le moment, mais tu redescends vite, et ainsi, tu ne seras jamais satisfait de tes chaussures, vêtements, voiture, maison, décoration, statut, accumulation d’argent etc… 🛋️

« La véritable richesse, c’est d’en avoir assez »
Lao Tseu

Plutôt que de mal vivre ma vie et espérer des situations qui ne se produirons jamais, je décide d’embrasser chaque jour en faisant en sorte de le vivre le mieux possible.

Ce laps de temps pour construire ma vie me convient très bien, car j’ai la certitude qu’aucun temps n’existe que le présent. Tout le reste n’est qu’une construction de l’esprit. 🕰️

J’ai développé ce concept dans mon article sur le Stoïcisme (partie 2 sur le rapport à la mort et l’expérience que j’ai mené avec le temps, comme un jour sans fin.)

Découverte du Misogi – Va au-delà de tes limites au moins une fois par an ! 💪

J’ai découvert le concept de Misogi. A la lumière lecture de « Comfort Crisis » de Michael Easter que j’ai commencé en juin, j’ai eu la volonté d’exécuter ce challenge complémentaire en le connectant avec mes vacances.

📚 Sa doctrine est que l’humanité n’a jamais vécu de période aussi douce pour sa survie que maintenant. Le confort est partout : tu as accès à des milliers de chaînes de TV, allongé dans ton canapé en mangeant des glaces, ton air intérieur est conditionné, ton lit est doux, ta température de salle de bain est régulée, tu as l’eau courante, ta voiture enregistre tes profils de conduite et règle automatiquement siège et musique préférée, etc. 🎧

Mais paradoxalement, les gens n’ont jamais été aussi insatisfaits, malheureux et en mauvaise santé. Nous sommes la génération d’humains sur terre la plus faible que l’humanité n’ait jamais connue ! (70% des Américains sont en surpoids, la première cause de mortalité au monde est les maladies non transmissibles cardiovasculaires, diabète de type II, hypertension…). Une nouvelle pandémie de faiblesse ravage l’humanité. 😔

Dans les vidéo de Diary of A CEO, les experts de la santé comme Philip Ovadia parle du point de bascule d’ici moins de 50 ans ! En occident il n’y aura plus assez d’humain en bonne santé pour maintenir nos sociétés !

Pour en revenir au livre, nous avons tout pour être heureux mais nous sommes tous malheureux ! Une des raisons trouvées par les chercheurs est que notre réussite est notre plus grand malheur : notre raison d’être est la chasse, le combat et la survie.

Aujourd’hui, cette raison d’être n’existe plus. Ce qui était un avantage sélectif : ne jamais être satisfait de ce que l’on fait, se retourne contre nous.

Le concept d’origine de Misogi est un concept japonais à l’origine où les pratiquants d’aikido se plongeaient chaque année sous une chute d’eau glacée pour se renforcer mentalement et physiquement. ❄️

Le terme est en train d’évoluer en occident.

Aussi, un Misogi serait un plus challenge PERSONNEL Extrême qui a trois règles principales :

➡️ Tu dois avoir un taux de réussite de 50%, autrement dit, tu peux réussir ou échouer. 🎲

➡️ Il est personnel car l’enjeu n’est pas de se comparer aux autres. N’en parle à personne ! sauf éventuellement à tes proches. Donc commence par arrêter de dévoiler ce que tu fais sur Instagram, et consorts… 🚫

➡️ Tu ne dois pas mourir ! Tu dois TOUJOURS mettre en place des règles pour assurer ta sécurité et ton intégrité physique. 🚑

Un Misogi est par conséquent une étape transformative de ton être et de ta personne. La réussite ou l’échec te feront beaucoup apprendre sur toi.

Un Misogi ne saurait être comparable avec une autre personne. Si tu n’as jamais couru plus de 5 km et que tu décides de courir 30 km, c’est un Misogi.

Je me rappelle à ce sujet mon premier trail en 2010, je n’avais jamais couru plus de 20 kms et j’ai réalisé ma première course de 54 kms (après m’être perdu pendant 8 kms) de 62 kms avec 800 m de dénivelé positif en 8h20. Je suis arrivé avant-dernier classé, un peu avant la barrière horaire ^^.

J’ai aussi remarqué que chaque fois que j’ai franchi un palier sportif, j’ai franchi un seuil en entrepreneuriat et personnel. Depuis 2019, j’avais arrêté de me challenger en profondeur ! Cela a été une TRES grande erreur !

Ce challenge Misogi Last Day on Earth 🌍

1 – Je voulais vivre mon dernier jour en montagne, en courant sur les sommets, et retrouver ma famille. 🏃‍♂️🏔️

2 – Mixer ce dernier jour avec un défi personnel : courir en autonomie 35 km avec 3000 m de D+ (je n’ai jamais dépassé les 1490 m de D+).

Je suis dans une démarche d’amélioration permanente. L’année dernière j’avais testé l’impact du jeûne intermittent sur ma course à pied.

En résumé, j’adore faire mon sport à jeun. Mais au-delà de 2h, cela ne fonctionne plus !

Je ne vais pas rentrer dans les détails mais tu as besoin de nutriments et d’apport calorique pour continuer à faire fonctionner tes muscles correctement. 🍌 <= Retiens la banane elle t’apporte 400 mg de potassium et te fera éviter les crampes en course 😉

Les courses d’endurance sont ultra exigeantes ! L’année dernière, avec ce trail de 1490 m de dénivelé positif pour une distance de 21 km.

Les deux premières heures se sont bien passées mais ensuite cela a été dur et j’ai rencontré le mur sur les 5 derniers km, où j’ai mis une heure et demie à les parcourir (en descente !). 🕒

Je t’invite à lire mon report sur les routines que j’ai mises en place en vacances et ce trail.

Après chaque épreuve de ce type, j’ai toujours de grosses courbatures et je ressens une très grande fatigue (c’est normal, tu dépenses en moyenne 3000 kcal pour un effort de ce type et c’est traumatisant pour le corps).

Ma routine d’entraînement de préparation en 2024, était la suivante :

Pratique de 2 à 4 séances de course à pied par semaine. Je m’entraîne sur du plat (environ 100m-125m de dénivelé) en course nature avec une séance de fractionné en côte, alternées avec une séance de musculation Lafay (2 à 3 par semaine) et une journée de repos (dédiée aux assouplissements). 🏋️‍♂️

Ma préparation secrète pour mon dernier jour 🗝️

Phase 1, mon plan d’entraînement 📋

Après avoir participé au challenge New Year New You 2024, c’était décidé, j’ai choisi d’améliorer significativement mon trail et d’arrêter le simple entretient sportif. J’ai décidé de me re-challenger.

Sans objectif particulier si ce n’est de réussir à me surpasser… SANS SOUFFRANCE ! Ainsi, j’ai parcouru des dizaines de forums et de tutos vidéo.

Je me suis remémoré mes anciennes problématiques de course à pied, les murs* répétés, les douleurs d’après course et les temps de récupération très longs, parfois j’avais mal aux jambes pendant plus d’une semaine… 😣

*Pour les non-coureurs, un mur est un état physique et mental où soudainement tu te prends une claque dans la figure : fatigue extrême, plus d’énergie, envie d’abandonner. Le mur porte bien son nom. A la différence des courses organisées comme le Marathon, quand tu pars sur les sommets tu ne peux compte que sur toi ! Il n’y aura personne pour t’encourager 🧱

Mon objectif est de m’améliorer, mais sans jamais me blesser. Pour réussir tout cela, j’ai mis mon ego de côté et j’ai commencé par appliquer les fondamentaux qui me manquaient !

Voilà les commandements que j’ai défini et appliqué à moi-même :

➡️ Courir lentement tu devras :

Pour progresser en trail, tu dois courir lentement, très lentement… Cela s’appelle l’endurance fondamentale.

Schématiquement, tu cours à 50-60% de ton rythme cardiaque maximal, chez moi cela représente environ 7 min/km sur un terrain de 150m de D+ à l’heure. 🏃‍♂️

L’enjeu est de muscler ton cœur et d’e fabriquer des vaisseaux sanguins supplémentaires d’augmenter la capillarité dans tes muscles, ce qui va permettre de mieux les oxygéner. Pour résumer, c’est presque une fréquence d’échauffement. 🔥

➡️ Sortir souvent tu iras :

Tu dois stimuler ton corps aussi souvent que possible et reproduire des conditions de montagne quand tu le peux (en pratiquant du fractionné en côte par exemple).

En fonction des semaines, j’ai réalisé 2 à 5 sorties par semaine. J’ai principalement axé ma progression sur l’endurance fondamentale et le fractionné, en variant les distances pour que mon corps progresse et ne stagne pas. ⛰️

➡️ L’alimentation tu comprendras :

Tu dois apprendre à gérer ton alimentation, j’ai remarqué que l’alimentation en course est cruciale ! 🥑

Je faisais n’importe quoi sur mes précédents trails (deux ou trois barres de céréales avant course, de l’eau, une flasque d’eau hyper sucrée et une flasque d’eau hyper salée (avec du sel de table… lol)).

Alors, j’ai repris en parallèle de ma préparation physique les fondamentaux de la nutrition en course. Je l’affirme aujourd’hui, la nutrition et l’hydratation en course, c’est 50% de l’épreuve !

Ton corps a besoin de carburant, beaucoup de carburant. Il a principalement besoin de glucides pour faire fonctionner le muscle, il a besoin de sels minéraux (évacués dans la transpiration…) qui aident à une meilleure absorption hydrique des cellules (pour schématiser, plus tu transpires, moins tu arriveras à hydrater correctement ton corps si tu ne remplaces pas les sels minéraux, d’où l’importance des boissons isotoniques pour les efforts d’endurance). 💧

Sache aussi que les grands principes de nutrition sont communs à tous mais pas les aliments. Je ne supporte pas le chocolat noir en course par exemple. J’ai testé des tas de combinaisons d’aliments sur mes sorties pour voir ce que je supportais ou pas.

➡️ Gérer ton effort tu maîtriseras :

Tu dois apprendre à gérer ton effort et courir aussi lentement que possible jusqu’à la moitié de ta course, un trail c’est long et imprévisible. 🏃‍♂️ Chaque fois que j’ai rencontré un mur, c’est parce que probablement je m’étais brûlé trop vite ! On veut toujours aller vite et on part toujours trop vite !

Jusqu’à la moitié de la course, dorénavant j’y vais lentement, très lentement. Arrivé à la moitié, je fais le point sur mon état, physique, mental, réserve d’eau et de nourriture et j’ajuste mon rythme en conséquence. 🧘‍♂️

➡️ Le repos tu apprivoiseras :

Tu dois te reposer beaucoup ! Ce qui te vient à l’esprit en parlant de repos, c’est probablement chiller allongé sur le canapé devant Netflix en mangeant des chips ! 🍿 Il n’en est rien. Le repos fait partie de ta routine et est composé de phases de sommeil ! Étirements, assouplissements, marche à pied ! 🚶‍♂️

Ne pas pratiquer régulièrement des étirements, c’est se raidir, accumuler des tensions dans le corps puis se casser. Pendant le sommeil, ton corps se répare et se renforce. 😴

➡️ Les autres tu t’en ficheras :

Je partage mes courses sur Strava mais je commente peu ce que je fais. On a tendance à toujours vouloir faire mieux, plus, pour impressionner les autres.

On s’en fout !

Sur un départ ou en entrainement, j’y vais lentement, même si des gens me regardent courir en mode papi. 👴

Ils ne connaissent ni mes objectifs d’entraînement, ni ne savent ce que je prépare, ni pourquoi je cours.

Ma préparation secrète : Phase 2, mon ressenti 🤔

Les deux premières semaines d’endurance fondamentale sont une horreur, j’ai presque envie d’abandonner tellement c’est FACILE* et je n’ai pas l’impression d’avancer ! 😅

*C’est le paradoxe de l’endurance fondamentale, la difficulté est la facilité !

Je me fais violence, je continue, continue, à courir lentement, très lentement, je fais en sorte que mon pouls soit entre 120 bpm (niveau d’un échauffement) et 135 bpm (activité physique légère).

Au bout de deux mois, miracle ! je commence à apprécier ce rythme ultra lent. 🎉

Je précise que même si je n’ai pas aimé ces entraînements, j’ai toujours eu la satisfaction de faire ma séance sportive le matin. Aujourd’hui, c’est un bonheur de réussir à courir lentement. J’adore ce rythme particulier. Il faut se faire mal, et parfois déconstruire ce que l’on croit pour avancer 💥

Il y a trois ans, j’ai changé, et réduit le drop* de mes chaussures. Celui-ci fait 5 mm. J’attaquais ma foulée talon. Mais il s’avère qu’il existe une foulée beaucoup plus efficace : la foulée milieu de pied.

*Le drop c’est la différence de hauteur entre l’avant du pied et le talon.

Avec la tendance actuelle des chaussures maximalistes, le drop n’a fait que monter ces dernières années ce qui fait que tu es presque obligé d’attaquer ta foulée au niveau du talon. J’attaque dorénavant le terrain avec une foulée milieu du pied, j’ai aussi fait en sorte d’augmenter ma cadence qui était à 135 de moyenne à 180 ! 🏃‍♂️

J’ai mis 6 à 8 mois à apprécier cette foulée. Dorénavant, c’est mécanique. Avec l’endurance fondamentale, j’ai réduit le travail de cadence, car je montais trop haut dans les pulsations cardiaques.

Aujourd’hui, je m’attèle à ré-augmenter la cadence avec un niveau d’endurance fondamentale. En gros, de réussir à obtenir une foulée rapide, en avançant lentement et avec moins de pulsations cardiaques. 🔄

Niveau sommeil, tout se passe bien. Après la lecture de « Why We Sleep« , j’ai réussi à créer ma routine de coucher. 📖

Après de nombreux ajustements, mon horloge biologique est équilibrée avec un rythme qui me convient, à savoir me coucher vers 22h00 et me lever tous les jours à 07h00 (vacances ou non, je me lève à 07h00). 🌙

Je dors entre 8 et 9h par nuit. Un bonheur, depuis que j’ai mis cela en place, je ne suis jamais fatigué ! Mon esprit est tout le temps vif ! 🧠

Pour mon renforcement musculaire, j’ai choisi la méthode Lafay, cette méthode fonctionne vraiment très bien.
Par « bien », j’entends que si tu dois choisir une méthode de progression à vie, quel que soit tes objectifs et ton niveau de départ, cela me paraît difficilement concevable de trouver mieux. 💪

En trail, le gainage est hyper important et les muscles sont extrêmement sollicités dans les descentes !

Les exercices de renforcement du bas du corps sont vraiment géniaux pour le trail et comme la méthode est basée sur l’efficience, tu vas non seulement renforcer toutes tes chaînes musculaires, MAIS tu vas aussi obtenir un corps harmonieux avec des muscles qui servent à quelque chose. (Que celui qui n’a jamais vu un pratiquant de salle avec de gros bras et des mini jambes me jette la première pierre… 🏋️‍♂️ )

Niveau musculation, je progresse, je suis plus lourd de 8kgs (aujourd’hui 87 kg en moyenne), mais je n’ai pris quasiment que de la masse maigre en un an).

Corps et esprit ne font qu’un. Un mauvais corps entraîne un esprit dysfonctionnel, qui entraîne un mauvais corps. Mon esprit est plus vif, au fur et à mesure que mon corps se développe !

C’est vraiment ce qui m’a le plus marqué durant ces deux ans de transformation : je n’ai plus de voile mental. Je ne saurais décrire cette sensation, il faut l’expérimenter. Ton esprit devient vif et fluide comme de l’eau de source (le sport seul ne suffit pas pour atteindre cet état cependant, j’ai dû changer toute mon alimentation et bannir les mauvaises habitudes, exit l’alcool, le soda, les produits transformés, le sucre, le sel…). 🍎

Pour mes fractionnés, j’ai trois côtes différentes que j’affectionne et je fais des fractionnés 30/30 (je traduis : 30 secondes d’accélération suivies de 30 secondes de récupération active) et des 60/60. Dans les plans d’entraînement, il est dit que ta capacité max est atteinte au bout de 6 séances (à raison d’une fois par semaine). 📅

Comme j’aime ces séances courtes, je les pratique régulièrement. Avant un objectif, je cale mes 6 semaines avec de grosses séances du genre 30x pour les 30/30.

En fait, en m’intéressant à la musculation, j’ai amélioré en même temps mes séances de course à pied et j’ai intégré des séances d’assouplissement pour ne jamais me lasser. 🧘‍♂️

Ma préparation secrète : les ajustements finaux 🎯

Les équipements 👟

Tu ne dois jamais faire une course avec un équipement que tu ne connais pas :

➡️ Avec de nouvelles chaussettes, ce sont les ampoules douloureuses assurées. 🧦
➡️ Avec de nouvelles chaussures, cela peut être comme moi l’année dernière, mon gros ongle de pied qui s’arrache (je te passe les détails, mais ton pied étant rudement sollicité, les ongles de traileurs s’arrachent régulièrement et deviennent noirs et ça fait MAL 😖).

Je n’avais pas le choix l’année dernière car à une semaine de mon trail des Pyrénées, ma chaussure s’est déchirée, j’ai dû en commander une paire express et la faire livrer au gîte. Les chaussures sont arrivées à temps fort heureusement.

De deux maux, j’ai choisi le scénario le plus favorable : celui de ne pas avoir ma chaussure inutilisable sur les sommets…

Cette année je prends le temps de roder mon nouvel équipement et chaque semaine je fais une sortie longue de plus de 5 km de plus pour m’acclimater et faire des ajustements nutritions en course.

Ce qui donne :

Semaine 1 : 20 kms
Semaine 2 : 25 kms
Semaine 3 : 30 kms
Semaine 4 : je pars en vacances, je fais des sorties trails plus courtes entre 8 et 15 km mais avec 500m de D+ en moyenne. 🏔️

Alimentation 🍽️

Mes recherches m’ont amené à découvrir de nouveaux aliments (ou compléments/suppléments) :

➡️ Maltodextrine : un glucose lent à absorption rapide idéal pour les sports d’endurance.

➡️ Sel de l’Himalaya : un gros sel avec énormément de minéraux (plus de 40) idéal pour la partie isotonique des boissons.

➡️ Créatine Monohydrate : cela favorise le stockage d’ATP*, cela n’a pas d’intérêt pour la course à pied en soi, plutôt pour la musculation, mais j’ai remarqué une récupération BEAUCOUP plus rapide après course.

*De manière très résumé l’adénosine triphosphate (ATP) est la principale source d’énergie pour les muscles lors d’activités intenses.

➡️ Protéines : sous-estimées*, c’est le macronutriment numéro 1 et les recommandations journalières généralement admises par les autorités sont trop faibles.
Je prends 2g par kg de poids de corps chaque jour. Je récupère aussi beaucoup plus vite, je garde ma masse musculaire quand je cours beaucoup et je prends du muscle.

*Quand les profanes pensent que c’est carrément du dopage… 🤐Revenons un peu sur terre : la protéine en poudre est bien différente des stéroïdes anabolisants…

➡️ Fabrication de mes propres barres de céréales et boissons isotoniques : c’est important car tu maîtrises ce que tu mets dedans (cacahuètes, amandes, noisettes, avoine, beurre de cacahuètes, banane, compote, sel).

J’utilise mes découvertes en nutrition pour m’alimenter correctement avant la course en protéines, glucides, lipides et pendant la course, boisson isotonique maison à base de maltodextrine. 🍌

J’ajoute tout ce qu’il faut en routine de récupération après l’effort (douche écossaise, manchons de contention, etc.), j’applique la théorie des gains marginaux à ma pratique sportive. 🚿

Je pourrais continuer longtemps sur les ajustements. Comprends bien que tout joue sur tout ! Il n’y a jamais de petit progrès dans la vie, que des améliorations !

Premiers résultats 🚀:

L’endurance fondamentale, ça marche, je suis lent mais constant, mais plus la course est longue, plus mon chrono global s’améliore ! 🎉

J’ai vraiment beaucoup plus d’énergie que lors de mes courses avant 2019 ! ⚡

Le mental durant la course est beaucoup plus solide ! 💪

Je n’ai pas rencontré de mur lors de mes séances de test ! 🎯

Mais surtout ma récupération post-course est INCROYABLE :
Je mets moins de 48h pour récupérer d’un trail de 30 km et 700 m de D+, zéro courbature, que de la sensation de fatigue (normale) après trail qui disparait en 24h. Je sens que je progresse REELLEMENT ! Et c’est une superbe sensation !🏅

La montagne 🏞️

Arrive enfin le moment de la montagne, nous arrivons le samedi et je décide de faire ma grande course le jeudi.

Mon idée est de me laisser du temps pour m’habituer (l’air est plus rare), le dénivelé est beaucoup plus fort ! 🏔️

Après quelques dizaines de kilomètres en randonnée et un trail de 14kms, je décide de réaliser un parcours de mise en jambe de 20 km et 1200 m de D+. Ca pique fort !

Les chronos ne vraiment sont pas comparables avec nos dénivelés de colline. Lors des murs verticaux les plus rudes, je suis à 20 min du km ! (C’est d’ailleurs comme cela que sont calculées les barrières horaires des trails).

Le chronomètre m’importe peu, ce qui compte ce sont les sensations. Je me sens bien, je me sens accompli.
Je profite de cette sortie pour peaufiner ma routine d’alimentation.

Je me suis créé un pattern horaire d’alimentation ➡️ Toutes les 15 minutes, j’alterne entre banane, glucides, maltodextrine, eau, compote. 🍌

Cette première vraie course est rude, il fait chaud mais je me rends compte que je récupère très bien et vite. Rien à voir avec l’année dernière. Je n’ai pas rencontré le mur. 🚶‍♂️

Je passe mes performances à la moulinette et je suis en moyenne à 11h30 du km. Ce qui correspond à un niveau de traileur moyen qui commence à être bien entraîné. 🏅 Les deux jours suivants, ce sera du repos (actif !).

Le D Day, mon dernier jour commence. 🔥

Il est comme un autre jour. C’est mon misogi. Je suis aussi en auto-suffisance totale (je suis particulièrement chargé, car j’ai remarqué que j’ai besoin de beaucoup manger et boire quand je cours).

J’ai construit un parcours sur les sommets.

Je me suis enregistré vocalement 😉. Je n’ai eu que des bugs cependant, et j’ai failli perdre mon micro. Je m’étais dit que cela serait une belle expérience d’enregistrer mes pensées durant la course. Je vais retranscrire tout ça si j’y arrive. Mon matériel est très bien dans un cadre de podcast mais pas adapté dans un cadre de course à pied. 🎙️

Le matin, pour affronter mon misogi, je prends un petit déjeuner copieux d’environ 1 200 kcal : œufs, flocons d’avoine, amandes, protéines, fruits. 🍳

J’attends 2h pour la digestion et je pars à l’aventure. 🚀

La montée, le parcours, le misogi ⛰️

J’aborde un gros kilomètre vertical dès le début. Après 1h30 de course, je suis prêt à affronter ma première ligne de crête. Le chemin est escarpé, à peine visible. C’est escarpé, mais j’y vais quand même, le paysage est grandiose. 🌄

Ensuite, le chemin disparaît, purement et simplement, je tente de passer mais vraiment c’est très escarpé et si tu tombes, tu as 150m de chute… 😱 Je me coupe les doigts en tentant de remonter (les pierres sont glissantes en même temps et pas très stables).

Je me remémore la règle numéro 2 du Misogi : ne pas mourir.

Je rebrousse chemin, et je retrouve mon micro, il était tombé. 🎤
En rebroussant chemin, je retrouve une trace de GR qui contourne le sommet et je me rends compte que des personnes avaient barré le chemin avec des pierres.

Durant une pause, j’ai rencontré des randonneurs qui m’ont dit que les guides déconseillaient ce chemin car c’était très dangereux et érodé… Je confirme, c’est vraiment très dangereux ^^ 😅

En repartant, je rencontre une personne sympathique qui me demande si je suis trailer professionnel. Le compliment me fait sourire, c’est vrai que je n’ai pas vu d’autres coureurs mais je suis un amateur, c’est tout.

Il me dit qu’il n’a jamais vu d’équipement comme le mien. Au fur et à mesure du temps, je me suis créé un équipement adapté et je le fais évoluer avec le temps. ⚙️

On se serre la main et je repars. Je lui donnais 60 ans et il en avait 74, il fait 1000m de dénivelé par jour. Il n’y a pas à dire, la montagne… conserve vraiment ! 🏔️

J’attaque mon deuxième sommet. Cependant, les chemins ne sont pas balisés. Il est encore une fois à moitié effacé. C’est un sentier escarpé en lacets mais une grosse rivière coule au milieu, j’ai dû trouver le moyen de la traverser 4 fois. Ce chemin devait être emprunté à une époque.

On voit que c’était il y a longtemps. Seuls quelques cairns me montrent que des humains sont passés là, les rochers sont énormes, ça grimpe dur. J’arrive dans une espèce de cratère, il commence à y avoir du vent. Il reste de la neige. ❄️

Soudain, le soleil s’assombrit, le vent se tait et c’est le grand silence. J’ai l’impression d’être sur la lune. Loin de toute humanité. 🌑 Je prends mon téléphone, je me rends compte qu’il s’est coupé, plus de batterie.

📱 Je m’arrête et commence à comprendre la sensation décrite dans « Comfort Crisis » : arriver à des lieux tellement calmes, sans humain, et tu prends conscience que ton environnement magnifique devient hostile.

Pas d’abri, pas de quoi manger, tu ne peux prévenir personne, un accident et cela devient extrêmement grave. Mais paradoxalement, j’aime ce côté nature sauvage et rude. 🌿

Je monte 200 mètres de plus sur la crête, j’hésite à m’engager car elle est aussi sacrément érodée et sur celle-là littéralement le passage fait 50 cm de large avec 300m de vide de chaque côté, c’est censé continuer sur 2 km… 😳

Certes, j’aime me challenger mais une erreur technique, c’est la glissade et par conséquent la mort. C’est la deuxième fois que mon chemin est coupé.

Je (re)mets mon ego de côté, je ne suis pas guide et je ne connais pas assez cette montagne. J’ai une famille. Je m’arrête pour me ravitailler avec une banane pour éviter les crampes. 🍌

Je rebrousse chemin.

Au total, avec toutes ces variations, j’ai rallongé de 14 km sur l’itinéraire prévu, je décide de revenir au col du Fromage et de redescendre. Cela m’a pris 3h, je ne me souviens de rien. 🤔

Le point de fusion 🌌

Pilote automatique ? Où est mon esprit ?
J’ai encore atteint sur cette course un état mental particulier, ce que j’appelle mon point de fusion.

C’est quand ton corps et ton esprit ne font qu’un avec les éléments. Tu es une machine, tu avances… avec les éléments. 🤖

Tu es en pilote automatique, tu ne penses pas, tu exécutes machinalement. Tu es vivant… Simplement vivant !

C’est une sensation indescriptible, ce n’est pas vraiment le rush du coureur qui est plus un état où tu deviens sur un nuage, tu n’as plus de douleur, la course devient existante. Tu éprouves quelque part de la joie. 😊

Là, c’est la fusion corps/esprit/éléments, cela me le fait souvent après deux ou trois heures de course mais il faut réaliser un gros et long effort physique. 💥

J’aime cette sensation. Retiens bien : « Corps, esprit, éléments ne font qu’un« .

Je me remémore aussi ce moment de joie intense que j’ai connu en janvier :

Je courais dans la campagne, dans les champs, le terrain était inondé, il commence à pleuvoir très fort. Je cours dans l’eau et la boue froide. Je commence à exploser de rire et ressentir une joie immense.

J’expérimente un moment rare : ces moments ou tu comprends le sens de la vie, tu fais partie d’un tout, avec les éléments. Tes pensées disparaissent. Tu ne peux pas décrire, car tu ne penses plus.

Quand tu reprends conscience tu es tellement heureux d’expérimenter ces moments. Je peux affirmer que ce genre de sensation qui dure 5secs ? 10 secs ? 15secs ? Valent bien 10 ans d’entrainement.

J’ai expérimenté sur mes courses trois états : Fusion, Béatitude extrême et Rush du coureur 🙂

J’arrive au village, heureux de retrouver les miens… qui s’inquiétaient car mon tel s’était coupé. 📵

Je suis parti environ 7h. 2250 m de D+ Misogi raté (Je visait 3000D+) mais je suis arrivée en bonne santé, je ne ressens aucune douleur, ma récupération s’est faite en moins de 24h. (j’ai néanmoins attendu 48h avant de recourir 😉).

Famille rassurée, je suis heureux d’avoir terminé mon dernier jour.

Ce n’est pas les 3000 m de D+ mais j’ai battu mon record et dépassé mon premier 2000 m de D+. 🎉 En faisant des recherches, je me suis rendu compte que mon alimentation, qui était optimisée avec la Maltodextrine, était valable pour un effort de 2h j’avais mal lu le site :p !
Il fallait que je multiplie par 6 la dose pour donner à mon corps ce dont il a besoin !

Prochaine étape : Je vais fabriquer mes propres gels hyperglucidiques maison. Car il me faudrait 10l d’eau supplémentaire sous forme liquide pour avoir les apports caloriques ne lien avec mon effort ! Ce qui n’est pas concevable.

J’ai appris de nouvelles choses, qui vont me faire progresser encore ! J’en suis heureux. 😊

Conclusion sur mon expérience de Misogi 📝

Tout est un processus qui prend du temps, mes séances d’entraînement lentes ont démontré que cela fonctionne.

L’endurance fondamentale permet un progrès significatif.
J’ai commencé il y a deux ans à planifier ma reconstruction physique.

Le dénivelé ne s’ajoute pas, il a un effet que je qualifierais d’exponentiel :
Je parcours en 3h, 30 km de course avec 700 m de D+, les mêmes 30 km avec trois fois plus de dénivelé, je mets 7h et c’est 10 fois plus dur…

Mais c’est tellement génial !
Le corps humain est fait pour être en mouvement ! 🚶‍♂️

Il y a deux ans, je m’étais interrogé quand j’étais dans cette phase de dépression en mode larvée où je perdais toutes mes entreprises et je me suis posé cette question : qu’est-ce qui pouvait rendre nos ancêtres heureux ? 🧐

La réponse est probablement dans le sport et l’inconfort. Nos ancêtres chasseur-cueilleur, ils couraient tout le temps, avaient faim, froid, chassaient, luttaient pour leur survie et c’est ce qui les rendait heureux.

Rien ne me rend plus heureux que d’avaler des kms et des kms dans des paysages grandioses à plus de 2000 m d’altitude, seul sur des chemins escarpés (et retrouver ma tribu ensuite). 🏞️

J’ai l’impression que le monde moderne n’offre paradoxalement plus assez de challenges pour une vie épanouie.

Il y a 6 ans, j’avais arrêté de me challenger en écoutant cette petite voix : mais pourquoi t’infliges-tu cela ? 🤔

Mais… c’est parce que c’est tout ce que je peux faire. Si je ne fais pas, alors je ne suis pas.

Alors… toi aussi, programme et vis ton dernier jour sur terre. 🌍

NB :

Et le rapport avec l’entrepreneuriat ? Figure-toi que je développe une approche de vie de l’entrepreneur. Nous faisons tous n’importe quoi à ce sujet.

L’entrepreneuriat non questionné ne devient qu’une forme de distraction qui nous déconnecte du réel.

Être entrepreneur, c’est un style de vie et dans ce sens, c’est devenir un athlète du quotidien !
Entrepreneur, c’est devenir un chasseur moderne, créer des systèmes de captation de valeur. Comme nos ancêtres devaient chasser pour survivre.
Entreprendre, c’est apprendre à chasser la valeur pour être accompli ! 🏆
Oui, c’est inconfortable. Oui, c’est dur. Oui, les éléments vont s’acharner contre toi.

Nous n’avons qu’une seule vie et elle mérite d’être vécue. 🌟

NB2 : Je précise que tous les liens qui pointent vers Amazon (et par extension sur mon blogs) sont sponsorisés. En tant que Partenaire Amazon, je réalise un bénéfice sur les achats remplissant les conditions requises. Si tu veux aider mon travail tu sais ce qu’il te reste à faire 😉 🙏